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Partenariats locaux de prévention : un bilan mitigé

Partenariats locaux de prévention : un bilan mitigé

Les Partenariats locaux de prévention (PLP) ont eu une influence positive sur la sécurité subjective, la cohésion sociale et la relation avec la police dans un quartier, conclut une évaluation d’impact de ces PLP… qui n’a toutefois pas pu prouver qu’ils ont amélioré la sécurité objective.

Le premier partenariat local de prévention (PLP) de Belgique a été créé il y a plus d’un quart de siècle. Il en existe depuis lors environ 1.500 dans notre pays. Ces PPP sont des partenariats entre la police, les citoyens (riverains/ commerçants) et les autorités locales en vue d’améliorer la communication dans la lutte et la prévention de la criminalité au sein d’un quartier déterminé.

En 2020, la Direction générale Sécurité & Prévention du SPF Intérieur a décidé d’évaluer leur fonctionnement et a chargé l’Université de Gand de mener une étude afin d'examiner l’impact d’un PLP sur la sécurité objective et subjective, la résilience collective, les relations et l’échange d’informations entre le citoyen et la police dans un quartier.

Seize PLP de deux provinces différentes y ont participé. Il s’agit de la première étude qui analyse la relation entre la présence d’un PLP et la sécurité (perçue) dans le quartier.

L’enquête s’étant déroulée en Brabant flamand et en Brabant wallon, des différences communautaires et linguistiques ont pu être constatées.

Les quartiers ne sont pas plus sûrs

Si l’étude a démontré que le PLP a une influence positive sur la sécurité subjective, la cohésion sociale et la relation avec la police dans un quartier, elle n’a toutefois pas pu prouver qu’il améliore la sécurité objective.

Les quartiers qui disposent d’un PLP ne sont pas plus sûrs que ceux sans PLP. Les vols dans véhicules, les cambriolages et le vandalisme sont plus fréquents dans les quartiers où un PLP est actif. Aucune différence n’est à remarquer en ce qui concerne le nombre de victimes.

Les interviews ont toutefois montré que l'augmentation du taux de criminalité incite les citoyens et la police à mettre en place un PLP. En ce sens, le lien entre une hausse de la criminalité et la présence d’un PLP est logique.

La majorité des résidents d'un quartier disposant d'un PLP estime que la présence du PLP a un effet positif ou neutre sur le sentiment de sécurité. 

Les riverains d’un quartier où un PLP est mis en place ont une plus grande confiance sociale et perçoivent plus de contrôle social informel que ceux d'un quartier sans PLP.

Dans les quartiers où un PLP est actif, les riverains sont plus habitués à la police et aussi plus satisfaits de son travail que dans les quartiers où aucun PLP n'est actif.

Quelles recommandations ?

Il existe des possibilités d’élargir le rôle du service de prévention dans le fonctionnement des PLP.

Une meilleure intégration du PLP dans le travail de quartier de la police profiterait à son fonctionnement.

Une communication ciblée est nécessaire afin d’éviter un effet contre-productif (par exemple, augmenter le sentiment d’insécurité au lieu de le réduire). Elle permet que la déclaration à la police ne reste pas une expérience négative pour le citoyen et garantit la légitimité de la police.

Des actions spécifiques sont nécessaires pour renforcer la volonté de collaboration entre les citoyens et les acteurs de la sécurité ainsi que l’échange d’informations. Une journée d’étude PLP périodique pourrait par exemple apporter une solution en ce sens.

Pour en savoir plus sur les PLP : ici.

L’étude est disponible ici.

Source : SPF Intérieur – Sécurité et prévention

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